Anthony de Villepré a choisi de consacrer sa vie aux autres. Son métier : entraîneur de football. Son but : amener son équipe et ses joueurs au meilleur niveau. Son mantra : la pratique sportive offre les plus belles leçons ! Aujourd’hui Anthony exerce sa passion à l’Athletico Sports Club à Beyrouth. Ancien élève Peyrefitte Sport, il répond à nos questions le temps d’une interview…
Anthony, 24 heures avec toi, ça donne quoi ?
Foot, foot, foot ! Jour et nuit… Je suis addict !
Comment réussi-t-on à devenir entraîneur de football ?
En travaillant dur et en arrêtant jamais d’apprendre ! Je suis un passionné de football et de sport depuis mon plus jeune âge. Je ne me voyais pas évoluer dans un autre milieu professionnel. Dès que j’ai pu, je me suis inscrit en formation de préparation au Brevet d’État d’Éducateur Sportif à l’école Peyrefitte Sport. Puis, j’ai poursuivi mes études dans la branche footballistique avec des diplômes fédéraux dispensés par la FFF et j’ai obtenu mon Brevet d’État Football.
Quels conseils pour la nouvelle génération de coachs/entraîneurs sportifs ?
Il faut être passionné et aimer ce que l’on fait. Ceux qui se forcent disparaissent très vite ! Entraîner doit être un choix du cœur, une conviction. Je recommande aux futurs coachs de se documenter, de prendre le temps d’observer leurs pairs et d’apprendre à se remettre en question. L’égo ne doit pas faire partie de notre quotidien de coach, on se donne pour les autres. Il faut également être ouvert à la critique constructive et se questionner sur ses compétences transversales telles que la psychologie, la préparation mentale ou encore la communication. Le but, c’est d’offrir le meilleur entraînement possible à ses sportifs.
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Comment percer dans le milieu du foot ?
1. L’investissement
Pour se démarquer des autres, il n’y a pas de secret il faut s’investir à 1000%. La concurrence est rude dans le milieu du sport. Il est fondamental de créer son réseau rapidement.
2. Le réseau
Je conseille d’être toujours ouvert aux différentes opportunités car dans le monde du sport, le bouche à oreille prime. J’ai régulièrement des personnes qui me demandent comment j’ai réussi à décrocher mes postes d’entraîneur de football à l’étranger (Canada, Liban…). Ce ne sont pas des jobs qui tombent du ciel. J’ai créé ces opportunités en échangeant en permanence et en donnant de mon temps. Investissez-vous, le travail paye toujours !
Un bon coach doit… ?
Il doit savoir de quoi il parle ! Une bonne culture et un vécu sportif sont indispensables pour enseigner. L’ouverture d’esprit, l’empathie, la flexibilité et un sens aigu de l’organisation sont également des qualités essentielles. Enfin, un coach doit se positionner auprès de ses sportifs comme un tiers de confiance, sérieux et fiable. Il n’est pas rare qu’on soit amené à partager l’intimité des personnes que l’on entraîne : sur le plan médical, familial…
Est-ce difficile de s’épanouir professionnellement dans le sport ?
Il y a certes des concessions à faire : horaires instables, fatigue accumulée… Mais la gratitude qu’on reçoit en voyant le travail réalisé et les moments de partage avec les joueurs sont mes plus belles récompenses.
Quelles barrières as-tu rencontré au long de ton parcours ?
Il y a une première barrière à laquelle tous les entraîneurs de football amateur sont confrontés en France, c’est l’employabilité ! Une fois qu’on est en poste, ce qui peut être dur c’est d’encaisser les remarques et les critiques des jeunes sportifs ou de leurs parents. Nous devons savoir faire face à une certaine pression mentale.
Et tes plus grandes fiertés ?
J’ai gardé contact avec bon nombre de mes anciens joueurs et savoir que j’ai contribué à faire d’eux de meilleures personnes à travers la pratique sportive est ma plus grande satisfaction. Recevoir des feedbacks positifs donne une force et une motivation incroyable.
Merci Anthony !
Anthony de Villepré
Football trainer – Athletico Sports Club, Beyrouth