Michel Debrouver, directeur pédagogique de l’école Peyrefitte Sport, nous livre sa vision du sport.
Une pratique qui s’oriente de plus en plus vers la santé et le bien-être poussée par un public à la recherche de suivi personnalisé et individualisé.
Ces dernières années, une prise de conscience collective des bienfaits du sport sur la santé physique et mentale a émergé. L’aspect « bien-être » est plus présent que jamais dans la pratique sportive avec en ligne de conduite : sauvegarder son capital santé. Une aubaine pour les (futurs) coachs sportifs qui bénéficient d’une demande plus diverse en termes de pratiquants et de pratique.
Nouveaux sportifs, nouveaux objectifs… Comment faire face à la pluralité des demandes en tant que coach sportif ?
Michel : « Bien que l’offre et la demande soient plus larges, il y a un véritable point commun chez les sportifs d’aujourd’hui, peu importe leur âge, c’est la volonté de suivre un programme qui leur correspond, qui leur fait du bien tant physiquement que mentalement et qui les challenge. On s’éloigne de l’effet de groupe pour aller vers de l’individualisation et pour répondre parfaitement à un corps et à un mental. Une opportunité intéressante pour les coachs qui, néanmoins les poussent à acquérir des compétences métiers avérées et variées pour répondre à chaque problématique. »
Comment répondre à toutes les problématiques tout en gardant son côté expert ?
Michel : « Je suis d’une génération où l’on avait tendance à se stabiliser dans une entreprise et où l’on cherchait à évoluer en interne au fil du temps… Je ne crois pas qu’aujourd’hui cela soit encore possible, à la fois du point de vue du monde professionnel et de l’évolution des mentalités générationnelles. Certes, il faut garder son côté Expert en se formant continuellement et en actant une vraie valeur ajoutée dans des domaine de niches, mais les coachs sportifs doivent être polyvalents et multiplier les compétences afin de pouvoir rebondir et s’adapter d’un emploi à un autre et d’un client à un autre. »
Quelle est la clé pour rester en phase avec son marché / son public ?
Michel : « C’est la passion avant tout ! L’expérience, la pratique, le goût de l’effort et la capacité à surmonter les contraintes du métier sont essentiels. Pour se démarquer, la clé est de toujours répondre favorablement aux demandes et aux besoins du public que l’on encadre en s’appuyant tout au long de sa carrière sur la formation. Apprendre de nouvelles techniques et suivre l’évolution de son milieu professionnel est nécessaire si l’on souhaite rester performant. »
Une tendance émerge le sport-santé…
Michel : « En effet, sur le plan de la pratique, les sportifs ne se tournent plus seulement vers le club traditionnel pour « faire du sport ». Bien que l’aspect compétitif existe certes toujours, on assiste à une nette progression du sport « santé » et « bien-être ». On fait du sport pour se sentir mieux et pour se faire du bien. Une tendance que l’on observe tout particulièrement en milieu urbain d’ailleurs. On remarque également un boom des activités en pleine nature. Enfin, il y a aussi depuis peu une forte attraction pour le défi, avec par exemple l’émergence des box de Crossfit ou les stages de survie qui font sensation. »
Quelles opportunités s’offrent aux futurs coachs ?
Michel : « Elles sont diverses en fonction de sa ou ses formations. Être professionnel du sport peut s’effectuer dans un champ d’activités assez large : le milieu scolaire, le milieu sportif classique, l’associatif, le milieu sportif de haut-niveau dans certains cas, le secteur sportif marchand, le milieu sportif de loisir (activités de nature ou plus culturelles), le milieu en lien étroit avec le public sénior (maison de retraites, EHPAD) et parfois le milieu carcéral… »
Michel Debrouver intervient en tant que directeur pédagogique et formateur sur les entraînements sportifs des formations BPJEPS au sein de l’école Peyrefitte Sport.