Shannon Anani, formatrice à l’école Peyrefitte Sport où elle enseigne la natation redéfinit le temps d’une interview le véritable rôle de maître-nageur sauveteur. Une initiative qui s’inscrit dans la politique de l’État sous l’impulsion de la ministre des Sports Roxana Maracineanu qui a lancé le plan « Aisance Aquatique » en avril dernier. Un plan visant d’une part à prévenir les risques et d’autre part à clarifier le rôle des acteurs : éducateurs, clubs, collectivités…
Aujourd’hui, la profession de maître-nageur séduit moins ce qui conduit entre autres l’État à prendre des mesures de soutien. Comment expliquez-vous cela ?
Shannon : La baisse du nombre de maîtres-nageurs s’explique par le fait que le métier est victime de préjugés. Les gens imaginent le maître-nageur assit toute la journée sur sa chaise. Ils se fabriquent une image biaisée et peu gratifiante du métier. Alors que c’est tout le contraire ! Maître-nageur sauveteur est un métier passion qui a pour but de secourir, aider, rassurer et maintenir des règles de sécurité. L’image de ce métier doit changer, c’est la première étape selon moi.
Votre définition d’un bon Maître-nageur sauveteur ?
Shannon : C’est quelqu’un de chaleureux qui aime transmettre sa passion aux autres et évidemment, qui se sent bien dans l’animation mais pas que ! Le maître-nageur sauveteur doit comprendre chacun de ses publics, créer du lien avec eux, accepter l’autre et le guider exemple : faire preuve de psycho-pédagogie avec un public d’enfants.
Vous avez pratiqué et enseigné la natation avec différents publics, en compétition et en préparation au BPJEPS. Qu’est-ce que cette discipline vous a apporté ?
Shannon : La natation m’a permis de faire des rencontres, elle m’a offert et m’offre toujours une sensation de liberté lorsque je me trouve dans l’eau. Ce sport m’a permis de me dépasser et de gagner en confiance !
Qu’apprenez-vous à vos étudiants en préparation BPJEPS AAN (Activités Aquatiques et Natation) ?
Shannon : C’est très varié ! Nous travaillons sur la technique avec la maîtrise des quatre nages (papillon, dos, brasse, crawl), les séries (concours chronomètre), l’endurance, la prise d’appui dans l’eau, la respiration ou encore le sauvetage… Mais aussi, sur l’anatomie, la physiologie, les règles d’hygiène et la réglementation. Nous avons aussi des cours d’éveil et de prise de conscience sur des thématiques telles que la question du handicap, la place de la femme dans le sport, le dopage, le respect de l’arbitrage… La formation BPJEPS AAN est à mi-temps : 2 jours de cours et 3 jours en immersion dans des structures. Ils peuvent ainsi mettre directement en pratique leur apprentissage.
Quels sont les débouchés pour vos étudiants ?
Shannon : Ils évoluent sur des postes de maîtres-nageurs sauveteurs en club, en école… Les publics sont assez variés : enfants, jeunes actifs, séniors… Certains de nos étudiants complètent leur formation avec le BPJEPS AF (Activités de la Forme) afin d’obtenir la double casquette : coach sportif / maître-nageur et enfin, d’autres poursuivent dans le domaine de la compétition en devenant coach pour des sportifs haut niveau.
Merci Shannon !
Shannon Anani
Formatrice Natation programmes BPJEPS AAN, Prépa Police, Prépa Gendarme, Prépa Pompiers & Formatrice anglais